Cent quarante ans se sont déjà passés depuis la naissance du poète Alekse Šantić. La personnalité d’Aleksa et Mostar sont restées inséparables, comme avant. Les événements historiques et les mouvements sociaux, du moins jusqu’à présent, n’ont pas réussi à modifier la relation entre le poète, la ville et ses citoyens. Poète, dramaturge, traducteur, puis travailleur culturel actif dans « Zora » et « Gusle », ce n’est pas tout ce qu’Aleksa a donné dans sa vie. Son être social se reflétait aussi à travers sa poésie et son œuvre. Chanté de son vivant, et plus encore après sa mort, le voici déjà fêter le cent quarantième anniversaire à Mostar, et il est tout autant présent.
Une publication du Musée d’Herzégovine, plus précisément de son Département de Littérature, qui opère dans la Maison Ćorović, est envisagée depuis longtemps.
Mais à propos de quelle publication ? Nous ne voulions pas répéter l’ancien; pour offrir quelque chose de nouveau, nous l’avions et maintenant nous vous le présentons. Nouveau, c’est-à-dire du moins nouveau pour les citoyens de Mostar, pour les chercheurs et pour toutes les institutions qui, de quelque manière que ce soit, héritent et préservent Šantić. Certes, nous voulions élargir les connaissances sur le poète avec du matériel primaire. Papeterie, documentation photographique d’archives, manuscrits originaux d’Aleksa, documents liés à Aleksa sont présentés dans la publication par sélection d’experts.
Il était essentiel de restituer certains poèmes de cet ouvrage, certainement dans la sélection du Musée, car quel genre de publication sur Aleksa y a-t-il sans ses vers.
Avec cet ouvrage, ils ont voulu présenter des extraits de tous les documents reliés par des chansons et un agencement logique qui n’a pas été facile à établir. C’était un travail de réalisateur très difficile, qui devait relier différents documents en un tout. Pour la liberté, nous avons donné différents sous-titres, et nous avons consciemment souligné l’activité de traduction d’Aleksa comme l’une de ses composantes les moins soulignées. Avec cet ouvrage, nous avons voulu ramener le poète vers des formes réalistes de recherche et d’étude, de moins en moins récentes, et qui sont nécessaires à la mise en valeur de l’œuvre de Šantić. C’est le seul moyen de préserver la vie du poète dans la ville et hors de la ville, où il est respecté.
Musée d’Herzégovine Mostar